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Prose 

Un souvenir de mon enfance

   C’était le spectacle de Noël de “La Belle et la Bête”. Nous nous étions assis dans les
fauteuils recouverts d’un velours rouge et doux. J’étais dans une mer de velours, certains
fauteuils montraient l’usure du temps et d’autres brillaient sous les lumières du théâtre.
J’étais dans un fauteuil qui grognait quand je coulais dans son confort. C’était un vieux
fauteuil dont les coussins sont revenus en place à mon toucher. Quand je m’y suis assise, les
côtés des coussins se sont gonflés autour de mes jambes.
   Comme nous attendions le début du spectacle, j’ai coulé encore plus profondément
dans le coussin. Mais, je me souvenais qu’il faisait très froid dans le théâtre. J’avais si froid
que même le confort du coussin pouvait me distraire de la température. Je savais qu’il
faisait toujours froid dans un théâtre mais quand ma famille et moi regardions “La Belle et
la Bête”, il a fait ​​anormalement froid. Pour le combattre, je gardais mon blouson d’hiver.
Mon blouson me gardait au chaud parce que sa doublure était en laine polaire. J’étais
contente que j’aie eu mon blouson pour le reste du spectacle à cause de toutes les plaintes
du reste du public. Le froid de cette salle était si mémorable que mes grand-parents en
parlent encore quand je les vois à Noël.
   Quand le public attendait le commencement du spectacle, il y avait toujours de la
musique festive. Ce spectacle n’était pas différent des autres avec les chants de Noël et de la
nouvelle année qu’on entendait en musique de fond. Ma cousine et moi avons joint les
autres enfants qui chantaient sur la musique. Je n’aimais pas beaucoup les chants de Noël
parce que je les entendais toujours à la radio, mais j’aimais les moments des spectacles et
des célébrations festives quand il y avait de la musique. Ma chanson préférée s’appelait,
“I Wish It Could Be Christmas Everyday”. C’était une chanson classique qu’on entendait
avant un spectacle de Noël. Les lumières ont commencé à baisser et j’ai su que le spectacle
commençait.
   Le spectacle a commencé avec des lumières brillantes et colorées. Les couleurs ont
illuminé le théâtre sombre avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Elles étaient si
brillantes que j’ai dû couvrir mes yeux. Les visages du public ont changé d’apparence avec
les couleurs des lumières. Nous ressemblions à des caméléons quand ils se confondaient
avec leur environnement. C’était spectaculaire à voir comment les lumières ont éclairé une
telle grande pièce. J’étais impressionnée par les couleurs et la puissance des lumières dans
le théâtre. Il n’y avait pas souvent des lumières qui étaient tellement incroyables à
regarder. C’était juste les spectacles qui’ avaient des lumières comme celles-ci qui étaient
extraordinaires.
   Sous ces lumières colorées, nous étions entourés par la voix d’un homme. Sa voix
résonnait autour de nous comme si elle flottait hors des haut-parleurs et pénétrait dans nos
oreilles. Je pouvais sentir les vibrations des haut-parleurs parce qu’ils étaient tellement
forts. Parce que j’étais trop petite, j’ai dû couvrir mes oreilles pour ne pas entendre la voix
de l’homme. Après une longue introduction au spectacle de Noël, “La Belle et la Bête”, la
musique signature de l’histoire a résonné d’un bout à l’autre du théâtre au grand plafond.
Finalement, c’était le début du spectacle. Mais, j’attendais avec joie l’entracte au milieu du
spectacle.
   Quand c’était le moment de l’intermission, mes cousines, mes frères et moi, nous
nous sommes précipités hors du théâtre pour aller à la concession pour acheter de la glace
et des bonbons. Lorsque nous avons couru devant les rangées de fauteuils, le martèlement
de nos pieds a fait écho à travers la salle. Le bruit de nos pas resemblaient au son d’un
tambour. Nous avons couru à travers le hall d’entrée pour que nous n’attendions pas au
milieu d’une longue file d’attente. Avec nos glaces à la main, nous sommes retournés à nos
fauteuils pour manger nos bonbons.
   C’est un souvenir de mon enfance que je porte avec moi durant les festivités de Noël
chaque année. C’est mon souvenir favori qui perpétue l’esprit de Noël.

Amy Erskine

 

Une lectrice avide

   Quand j’étais petite, j’étais une lectrice avide. J’adorais mes poupées et mes animaux
en peluche, mais je savourais mes livres d’images. Je m'imaginais souvent comme le
personnage principal dans mes livres. Bien sûr, je vivais dans un monde réel–je venais à
l’école, je faisais mes tâches ménagères, et je finissais mes devoirs–mais j’ai aussi mené des
vies alternées dans le monde fantastique de Barbie et les scènes bizarres de Dr. Seuss.
   Chaque avril, l'événement le plus grand de l’année, à mon avis, avait lieu à mon
école. Le salon du livre était comme une tranche de paradis. Pendant les semaines
précédant la foire du livre, nous recevions toujours un petit livret qui listait tous les livres,
les jouets, et les affiches que nous verrions à la foire. Pendant ces semaines, je fouillais avec
enthousiasme les pages du livret et entourais le titre de chaque livre et le nom du jouet que
je voulais acheter. Après tout, chaque classe avait seulement vingt minutes pour explorer la
foire et je voulais maximiser mon temps.
   La première fois que j’ai visité la foire, j'étais en classe de premier grade à la
Beaumont Elementary School. À cause du fait que nous étions les élèves les plus jeunes à
l’école, ma classe a visité la foire avant les autres classes. Je marchais à travers le couloir
vers la salle de l’Assemblée–dans laquelle la foire était installée, Je sautillais de joie. Mon
cœur battait très rapidement. Mon petit livret était serré bien fort dans ma main droite et
l’argent que mes parents m'ont donné, dans ma main gauche. Quand je suis entrée à la
foire, j’étais accueillie par l’odeur des livres, tous nouveaux et intacts. Je me suis
émerveillée devant des rangées et des rangées de livres alignés avec soin l’un à côté de
l’autre.
   C’était à travers cette première fête foraine que j’ai rencontré ma meilleure amie.
Après avoir trouvé les livres dont j'avais encerclés les titres, j’ai eu du temps
supplémentaire et j'ai décidé de parcourir les allées. Je marchais quand soudain, un éclair
rose a attiré mon attention. Pendant que je marchais à reculons, j’ai aperçu un livre qui
s’appelait “Pinkalicious”. La couverture était couverte d’une couche de paillettes roses et
sur laquelle il y avait une image du visage souriant de la fille Pinkalicious. Avec mon argent
restant, j’ai pris rapidement la décision d’acheter le livre.
   De retour chez moi, j’étais captivée par le personnage de Pinkalicious. Comme moi,
elle adorait la couleur rose et toutes les choses sucrées. Elle avait un rêve de rendre le
monde entier rose, alors elle utilisait sa créativité pour essayer de faire cela. Malgré le fait
que Pinkalicious était seulement une jeune fille de fiction, elle était l’impulsion pour
beaucoup de mes aspirations et de mes attitudes envers la vie. Non seulement Pinkalicious
a découvert une grande passion pour la couleur rose, mais elle a aussi eu la détermination à
partager cette passion avec ceux qui l’entouraient et à inspirer de la joie. Inspirée, j’étais
déterminée à trouver ses passions dans la vie. C’est à cause de Pinkalicious que j’ai réalisé à
un jeune âge que ma vie ne devait pas être motivée par l’argent ou les valeurs
superficielles, mais qu’elle devait être motivée par les choses qui me rendraient
sincèrement heureuse dans la vie.

Abbey Wu

 

Mémoires d’une jeune fille en visite en Chine

   En repensant à mon enfance, mes premiers souvenirs sont flous. Il n'y a pas beaucoup de distinction entre mes années d'enfance, donc tous les souvenirs coulent librement dans l'espace de mon esprit. Les souvenirs qui flottent sont pour la plupart des souvenirs fugaces et vagues comme une explosion d'excitation, un jouet que j’ai aimé, ou un invité qui a visité ma maison. Cependant, un souvenir qui a vraiment conservé sa forme au fil du temps est la première fois que j'ai visité la Chine quand j'avais environ quatre ans. J'ai combiné mes souvenirs les plus vifs dans le passage d'un seul jour.

   Je me suis réveillée le matin en grattant ma piqûre de moustique. Pourtant, ce n’était pas seulement une ou deux, mais d’innombrables. Il semble que les moustiques Chinois aient eu du goût pour mon sang, parce qu’ils me piquaient dans tous les endroits imaginables : mes jambes, mes bras et même mon visage. Des taches rouges ont fleuri sur ma peau tendre et jeune. Je me promenais avec un nuage de « Off ! » , l'odeur âcre et chimique du spray anti-insectes remplissant mon nez à chaque pas que j’en mettais. Cependant, l'odeur du spray anti-insectes Américain semblait seulement attirer davantage les moustiques vers mon pauvre moi plus jeune. Cela ne m’a pas arrêtée d’aller avec ma grand-mère pour acheter le petit déjeuner pour la famille. 

   J’ai attaché mes nouvelles sandales violettes, avec le son dur de la déchirure du velcro remplissant l’air. J’ai donné une dernière tape des pieds bien fort sur le sol et nous sommes parties pendant que les lumières de l’arc-en-ciel sur mes sandales clignotaient. L’une de mes choses préférées de la visite en Chine est le petit-déjeuner. Lorsque nous sommes entrées dans le magasin, l’odeur du lait de soja fraîchement mélangé flottait dans l’air, l’odeur aux noisettes m’a immédiatement réconforté. Le délicieux parfum des produits frits a également rencontré mon nez, car j’ai vu des bâtonnets moelleux de pâte frite, en plus d'une grande variété de pains sans levain Chinois. 

   Dans l'après-midi, mon oncle m'a emmenée avec mon cousin au centre commercial sur sa moto. Avec du recul, je suis terrifiée de réaliser à quel point c'était dangereux, deux jeunes enfants passant en vitesse à l'arrière d'un véhicule ouvert. Mais à l'époque, je m’amusais comme une folle avec mon cousin. Nos rires joyeux traînaient dans le vent, en plus de la cacophonie des sons qui nous entouraient, du vent violent et des moteurs des voitures et des motos à proximité. Le vent a frappé mon visage et a soufflé mes cheveux en désordre. À l'âge de quatre ans, ce qui m'attirait au centre commercial n'étaient pas les vêtements, mais les autocollants et les stylos. J'avais l'impression que tout ce que je pouvais désirer était au même endroit. Il y avait une sélection infinie de feuilles d'autocollants de glace à l’eau et de crème glacée colorées, de chats et de chiens mignons, de personnages de dessins animés célèbres, et beaucoup plus encore. Il y avait des styles aux couleurs de l’arc-en-ciel, avec des étoiles et des cœurs les recouvrant, en forme de carotte même, ou avec un bijou ou un nœud sur le dessus. J’aurais acheté tout le magasin si possible. 

   Pour le dîner, nous sommes allés au restaurant avec ma famille élargie. La première chose que j’ai vue était une table ronde gigantesque qui pouvait asseoir vingt personnes. Pour être polie, je devais féliciter chaque personne assise à la table. Alors que je répétais avec diligence mon salut encore et encore, l’enthousiasme dans ma voix s’estopait un peu avec chaque récitation. Quand la nourriture était servie, toute la surface de la table était couverte de plats. En particulier, le parfum paradisiaque du canard rôti et de la soupe de fruits de mer flottait dans l'air. Malheureusement, je n'appréciais pas assez la nourriture, parce que, comme un enfant, je mangeais pour vivre plutôt que de vivre pour manger. Je me souviens de quelques plats, en particulier le bouillon de poulet blanc pur qui a été servi, avec des perles d'huile dorées flottant à la surface. Quand j'en buvais une gorgée, le goût était si parfumé et clair, que mon cœur était instantanément réconforté et j'ai eu l'impression que toutes les impuretés avaient été chassées de mon corps. J'ai aussi adoré la patate douce confite. Chaque cube de patate douce était recouvert d'une couche dorée de sucre. Quand je croquais la coquille de sucre dur, elle se brisait en morceaux et une délicieuse saveur maltée recouvrait ma bouche. Cependant, les voix tonitruantes des adultes projetant à travers la pièce étaient trop pour moi. J’explorais le reste du restaurant, quand j’ai trouvé de grands bols en porcelaine. En regardant à l'intérieur, j'ai découvert qu'ils étaient remplis de poissons, certains rouges, certains noirs, et certains blancs. Certains avaient des yeux bulbeux, tandis que d’autres avaient une queue flottante. Enchantée par ma découverte, j'ai plongé mes doigts dans l'eau fraîche et j'ai regardé les poissons nager.

   Les nuits que je passais en Chine étaient un mélange de tranquillité et de solitude. Enfant, je ne savais pas du tout comment lutter contre le décalage horaire. J'étais comme un château de papier dans une tempête. J'ai succombé à la somnolence au moment où elle m'a frappée. Ainsi, j'étais toujours la seule éveillé la nuit. Avec juste la lumière d'une lampe dans la chambre que je partageais avec mes parents, je passais mon temps dans la nuit apparemment sans fin. Le silence remplissait complètement l'air en plus du bruit d'une voiture occasionnelle passant à toute vitesse sur la route voisine. Le seul autre bruit était le grattement de mes crayons de couleur alors que je m'occupais à dessiner. Je m'amusais avec de petits projets artistiques jusqu'à ce que je m'endorme enfin.

 

Anna Wang

Chez mon grand-père

   Pendant l’été, quand j’étais une petite fille, je visitais souvent la maison de mon
grand-père parce que mes parents travaillaient, et je ne pouvais pas rester chez moi
toute seule. Je me souviens des matins frais qui me donnaient la chair de poule sur les
bras quand je sortais pour aller à la maison de mon grand-père. Ma mère m’attachait la
ceinture de sécurité de la voiture et nous quittions la maison. J’habitais dans le comté
rural de Chester, et je voyais beaucoup d’arbres, avec toutes leurs feuilles vertes.
J’écoutais la musique de la radio de ma mère, mais je ne me souviens pas de quel
genre de musique c’était. Le soleil se levait sur l’horizon, et je regardais par la fenêtre.
Puisque ma mère gardait sa voiture propre, sa voiture n’avait pas d’odeur, elle ne
sentait simplement rien. Quand j’étais une petite fille, je pensais que les balades en
voiture de plus de dix minutes étaient ennuyeuses, mais j’attendais toujours avec
impatience d’aller à la maison de mon grand-père.
   Quinze minutes plus tard, nous arrivions chez lui. J’ai toujours trouvé son
quartier intéressant. Toutes les maisons avaient des structures similaires, et elles
étaient toutes connectées les unes aux autres. Pour entrer dans le quartier, soit vous
aviez un mécanisme pour ouvrir les portes si vous étiez résident, mais si vous étiez
visiteur, vous deviez taper un certain code. J’entendais la voiture de ma mère s’arrêter,
son moteur au ralenti, alors qu’elle tapait le code pour entrer dans le quartier de mon
grand-père. Je voyais les gens promener leurs chiens et partir travailler, et j’entendais
les oiseaux chanter dans les arbres, presque comme s’ils me disaients bonjour. Le
matin était encore vif, même si c’était l’été. Ma mère se garait dans l’allée et sortait de
la voiture pour m’accompagner jusqu’à la porte d’entrée. J’étais contente que les
bourdons ne soient pas encores sortis, parce que j’avais peur d’eux.
   Ma mère sonnait à la porte, et mon grand-père ouvrait. Il était très heureux de
me voir. Je sentais le petit déjeuner que la femme de mon grand-père préparait. C’était
de la farine d’avoine, et l’odeur du sucre remplissait la maison. Ma mère m’embrassait
pour me dire au revoir et j’étais sous la responsabilité de mon grand-père pour la
journée. Je posais mon sac de jouets, parce qu’il n’en avait pas chez lui. J’enlevais mes
chaussures, pour sentir le plancher de bois à température ambiante sous mes pieds.
Un jour, j’ai commencé à marcher vers la cuisine, mais soudain j’ai senti une douleur
dans la plante des pieds. Les larmes coulaient sur mes joues, alors que je levais le pied
pour voir ce qui n’allait pas. J’ai vu qu’un ongle s’était logé dans mon pied, et j’ai crié.
   La blessure n’était pas si grave, mais depuis que j’étais enfant, je réagissais de
façon disproportionnée. Mon grand-père a essayé de me calmer et m’a demandé ce qui
n’allait pas. Je lui ai montré mon pied et il est monté me chercher un bandage. Je me
suis assise sur le plancher comme si je m’étais cassé la jambe. Mon grand-père est
revenu en bas pour enlever l’ongle. Il a ajouté le bandage sur mon pied. En sentant le
tissu sous mon pied, j’ai réalisé que ce n’était pas si grave. J’ai marché prudemment
jusqu’à la cuisine et j’ai regardé la télévision pendant la journée jusqu’à ce que le petit
déjeuner soit prêt.
   Parfois, les journées chez mon grand-père n’étaient pas amusantes, parce qu’il
allait faire du golf et que je resterais seule avec sa femme. Mais ce jour-là mon grand-
père m’a promis de m’emmener dans un centre de jeux. Le centre de jeux avait des
toboggans, des labyrinthes et de choses à escalader. C’était tout ce qu’un enfant
voudrait. C’était l’occasion de sortir de la maison pour m’amuser et rencontrer d’autres
enfants. J’ai senti les cordes alors que je m’efforçais de grimper, même si c’était sûr et
pas si haut que ça par rapport au sol. Le toboggan en plastique sur lequel j’ai glissé a
créé de l’électricité statique et j’ai senti que mes cheveux bouclés se sont dressés.
Après avoir joué pendant une heure, nous sommes partis. J’ai embrassé mon grand-
père pour m’avoir laissé jouer. La chemise de golf qu’il portrait a touché ma joue et il
m’a embrassé partout.
   Le souvenir des jours où j’allais chez lui tous les jours est mémorable, je suis
sentimentale. Tout récemment, mon grand-père a été admis à l’hôpital pour des
évanouissements, et les médecins on dit qu’il pourrait avoir un cancer du cerveau.
Quand quelqu’un est malade, il est vulnérable. Parfois, je veux revenir à l’époque où
tout était insouciant, ne connaissant pas la gravité que le monde a pour nous. Mais, je
garde l’espoir que mon grand-père se sente mieux un jour et qu’il puisse à nouveau
m’embrasser.

Camille Murray

Le soleil qui m’éclaire

   Les souvenirs de mon enfance sont vagues et mélangés. Plusieurs fois, je ne suis pas sûre si mes souvenirs sont mes expériences ou les souvenirs que mes parents ont racontés sur mon enfance. Mais je sais que mon enfance est pure, remplie de joie, et n’est pas altérée par le traumatisme ou la douleur. Mes parents me protégeaient et ils se sacrifiaient pour moi afin que j’aie une vie heureuse. Souvent, nous n’avions pas assez d'argent pour vivre confortablement, et nous devions choisir entre des options saines ou des options bon marché. Nous n’avions que dix ou vingt dollars à la fin du mois, avant de recevoir les chèques qui nous ont  soutenus pendant un autre mois. Mais nous étions tellement heureux. Et je suis vraiment reconnaissante d'avoir des parents qui m'aiment beaucoup. 

   L’un de mes premiers souvenirs est simple. Je marchais sur les trottoirs asphaltés de Californie, baignée sous le soleil doux qui m'étreignait. Le soleil n'était pas le même soleil qui brouillait ma tête en été et qui me donnait envie de glaces. Il n’était pas non plus la faible lumière qui ne me réchauffait pas pendant l’hiver. Ce devait être le temps entre l'été et l’automne, où le froid n'est pas encore arrivé et le soleil d'été restait brièvement avant de disparaître. Souvent, je passais devant des pelouses luxuriantes, occassionnellement avec l’arrosoir qui me douchait ou des fleurs qui me souriaient. Je sentais l’odeur parfumée des fleurs et des citrouilles, transportée par la brise douce, et quelquefois, par l'arôme du dîner: le barbecue avant un match de football américain, ou le kimchi fermentée que ma voisine coréenne faisait, ou les épices familiales qui sont utilisées dans la cuisine chinoise. Après la promenade, quand j’arrivais chez moi, je pouvais goûter la saveur du chocolat et l’explosion du jus de pomme sur ma langue. C'était le goût que j’ai associé avec la joie. 

   Depuis longtemps, les maisons de pierre et les maisons en briques de mon enfance étaient des habitations de la petite bourgeoisie, mais elles représentent mes normes de bonheur. J’aime que des familles puissent s'asseoir sur la terrasse le soir, la voiture qui peut transporter les rires des enfants  pendant les voyages les weekends, le téléviseur pour regarder des dessins animés pour les enfants et les  nouvelles pour les adultes, et la liberté de ce plaisir avec un rare dîner préparé au grill, quand il y a la possibilité dans le budget. C’est la version moderne du rêve américain. 

   Malgré que ce moment soit simple, ce souvenir représente la perfection que j’avais dans ma vie. Mais c’est aussi fragile que beau. Souvent, j’ai peur de la toucher et de l'approcher. J’ai peur de l’effleurement léger qui peut la dissoudre en une brume distante et hors de portée, et devenir le bonheur auquel je ne peux pas accéder dans la tristesse ou le désespoir. Je dois l'apprécier de loin pour éviter de la contaminer avec des jugements adultes qui comprennent le mal dans le monde, ou de l’associer avec quelque chose de désagréable. Peut-être que ce souvenir explique pourquoi j'aime tant la Californie et c’est pourquoi j’ai fait des demandes dans beaucoup d'universités situées dans cet État. Peut-être c’est pourquoi je sens une connexion magique quand je marche sur des rues similaires, ou quand je fais  beaucoup de voyages d'affaires avec mon père en Californie. Peut-être, c’est ma tentative de trouver le même bonheur de mon enfance après m’être sentie blasée du monde qui n’est pas aussi parfait que celui de mon enfance: la chance de visiter le quartier où j’ai grandi, où je peux rendre visite à des amis que j’ai reconnus à peine et rallumer la flamme pour mon quartier. 

   Je ne sais pas comment je peux vouloir des moments dont je ne peux pas me rappeler exactement, mais pour lesquels je nourris la même nostalgie et la même tendresse de mon enfance. Peut-être que je n’ai pas compris l’importance de ce souvenir quand j'étais petite, mais maintenant, je sais que mon enfance est ma pierre angulaire. Quand je confronte des brutes, des défis qui m'ont poussée à me mettre sur les genoux pour ramper devant le monde, ou des trahisons qui m'ont déchirée, je tiens à ce moment comme un rappel de l'espoir et de l’amour dans le monde. L'amour me renforce pour me sacrifier pour les autres. Je peux faire des sacrifices pour que quelqu'un que j'aime puisse vivre une vie meilleure. Je suis devenue la lumière des autres, tout comme le soleil de Californie qui est devenu mon rayon d'espoir. 

 

Emma Chen

Mes Premiers Souvenirs

   Chaque année, ma famille et moi célébrons Pâques ensemble à la plage. J’ai beaucoup d'incroyables souvenirs de mon enfance à Pâques avec ma famille. Je me souviens d’un printemps quand toute ma famille (mes cousines, mes tantes, mes oncles, mes grand-parents) était à la plage avec moi, ma mère, mon père, et ma sœur. Cette fête de Pâques était l’un des meilleurs souvenirs de mon enfance.

   Je me souviens de m’être réveillée le matin de Pâques et d’avoir vu mes cousines dormir dans des lits à côté du mien; elles portaient des pantalons et des chemises colorés, avec leurs couvertures remontées jusqu'au menton. Je me souviens de courir à l’étage et d'avoir vu des corbeilles de Pâques pleines de bonbons posées sur la table de la cuisine. Je me souviens d’être allée à l’église et avoir vu les beaux vitraux. Quand nous avons eu une chasse aux oeufs de Pâques sur la plage, je me souviens avoir vu des petits éclairs de couleur: des œufs bleus, verts, roses et jaunes cachés dans le sable. Je me souviens avoir trouvé l’œuf d’or à la fin de la chasse, sauter de joie alors que je courais autour de la plage, en hurlant “j’ai gagné!" Je me souviens avoir regardé chacun des membres de ma famille quitter la plage, un par un, leurs voitures devenant lentement des taches au loin.

   Je me souviens du goût incroyable du petit déjeuner que mon grand-père cuisinait pour toute la famille---le bacon grésillant, les œufs sur toasts chauds, les frites coupées en petits morceaux que vous pourriez mettre dans votre bouche. Je me souviens avoir peint des œufs durs de différentes couleurs de l'arc-en-ciel, et puis avoir un concours de craquage d'œufs pour regarder qui avait l’œuf le plus dur. Je me souviens avoir mangé les œufs perdus qui s'étaient fêlés… J’ai pu parfois encore goûter la peinture sur la coquille. Je me souviens des goûts des bonbons que j’ai trouvés pendant notre chasse aux œufs de Pâques. Je me souviens du goût de l'eau salée quand nous courions dans l'océan glacial. Je me souviens avoir volé un morceau de gâteau en forme de lapin avant le dîner--quand ma famille ne regardait pas.

   Je me souviens avoir entendu ma petite sœur crier avec joie quand elle a vu nos corbeilles de Pâques pleines de bonbons posées sur la table de la cuisine. Je me souviens avoir entendu l’agitation de toute ma famille se préparant pour l’église. Je me souviens avoir entendu les belles voix du chœur, et les voix pas si belles des membres de ma famille qui chantaitent avec eux. Je me souviens avoir entendu le bruit de deux œufs durs qu’on frappaient les uns contre les autres, et les cris pour voir quel œuf avait craqué et quel œuf avait gagné. Je me souviens du bruit des vagues se brisant sur le sable. Je me souviens du bruit du rire pendant que toute ma famille était assise côte à côte, en regardant le coucher du soleil.

   Je me souviens de ma petite sœur me secouant pour me réveiller pendant que mes cousins ​​couraient à l'étage pour le petit déjeuner. Je me souviens avoir brûlé ma main sur mon assiette du petit-déjeuner remplie de nourriture. Je me souviens avoir tenu la main de ma grand-mère pendant que nous chantions des chansons à l'église. Je me souviens de la sensation de sable entre mes orteils pendant que j’ai couru autour de la plage avec ma sœur et mes cousines. Je me souviens de la sensation d'eau glacée touchant mes pieds alors que j’ai couru dans la mer. Je me souviens de la natation et du bodysurf avec mes cousines, la sensation de mon corps qui glisse dans l’eau. Je me souviens que mon père et ma mère m'enveloppaient dans une serviette quand je courais hors de la mer. Je me souviens avoir serré chaque personne dans ma famille avant qu'ils soient montés dans la voiture. 

   Je me souviens de l'odeur du bacon de cuisson sur la poêle. Je me souviens de l’odeur que j’ai détestée le plus quand j’étais petite: l’odeur du café. Je me souviens de l’odeur du parfum de ma tante, et lui en demandant si je pouvais porter son parfum pour me sentir plus âgée. Je me souviens de l'odeur du gâteau qui cuit au four pendant que j’étais assise dans la cuisine en mangeant mes bonbons. Je me souviens de l'odeur de l’air salé que tu pouvais humer la seconde que tu marchais sur la plage. Je me souviens de l'odeur du dîner pendant que ma famille s'asseyait autour de la table de la cuisine, et prête à manger.

   Les cinq sens différents--la vue, le goût, l’ouïe, l’odorat et le toucher--forment les souvenirs centraux de nos vies. C'est à travers ces sens que nous pouvons nous souvenirs de notre vie avec une douceur nostalgique, et pour laquelle, je suis éternellement reconnaissante.

 

Kaya Weiser

​

La Magie de Noël

   La majorité de mes principaux souvenirs sont ceux des vacances de Noël parce que la saison est remplie d’amour, de l’affection de ma famille, et de bonheur. Mes premiers souvenirs sont ceux que j’ai vécus lors de la décoration du sapin de la soirée du réveillon de Noël de notre famille. La magie de Noël fait ressortir le meilleur en chaque personne grâce à la musique, aux célébrations et au temps passé avec la famille. La saison de Noël sera toujours ma période préférée de l’année.

   Les ornements étaient de nombreuses couleurs et formes. J’ai touché le verre lisse et le velours sur les ornements et mon frère, ma soeur et moi les avons placés sur le sapin de Noël. Il y avait deux bacs pleins de décorations avec les lumières de Noël et les ornements. Je me souviens de mon premier ornement, c’était une boule de neige et il y avait une photo de moi au milieu. 

L’ornement était fait d’une tasse à l’envers et d’un morceau de papier au fond avec un ruban de soie rouge en haut. Sur la photo, je portais un pull rouge j’avais mes cheveux blonds en nattes, j’avais quatre ans. Il était rempli de coton comme de la neige et il y avait un petit sapin de Noël vert. Je me souviens être très fière de cet d’ornement. Cette année ma soeur, Maggie, et moi, nous avions des ornements de fées assortis. Les ornements étaient beaux et de style bohème, mon ornement était violet et celui de Maggie était bleu. Les fées avaient des caractéristiques surexagérées avec de très très longues jambes, de grands yeux et des cheveux colorés en bleu et rouge. J’ai placé tous les ornements au pied du sapin de Noël à cause de ma petite taille. J’aime toujours mettre les ornements sur le sapin de Noël, c’est très beau. 

   Ma soeur, ma mère, et mon père finissaient de décorer le sapin de Noël avec des lumières; mais mon frère, Jake, et moi ne pouvions pas aider parce que nous étions trop petits. Jake et moi avons regardé le film, White Christmas, je me suis souvenue de la scène où les deux soeurs portaient des plumes bleues duveteuses et chantaient la chanson “Sister Sisters”. Je me souviens avoir vu le sapin de Noël pour la première fois, mes yeux s’agrandissaient à la vue du sapin de Noël, les lumières brillaient si fort que je pouvais à peine ouvrir les yeux. L’odeur du sapin de Noël était très forte, celle de la fraîcheur du pin. Les aiguilles de pin se propageaient sur le tapis, le sol était piquant et me faisait mal aux pieds mais le sapin de Noël était la plus belle chose que j’aie jamais vue. Après avoir décoré le sapin de Noël, nous avons décoré toute la maison pour notre réveillon de Noël. À un jeune âge, je ne me souviens pas l‘avoir décoré mais je me souviens à quoi ressemblait la maison la nuit. Tout avait l’air magique, les lumières étaient plus vives, les chambres sentaient bon, les chaussons près de la cheminée ajoutaient de la couleur à la pièce, c’était magnifique!

   Ma famille organise une soirée de réveillon de Noël depuis aussi longtemps que je me souvienne. Toute la famille de ma mère vient pour la fête, j’ai dix-sept cousins du côté de ma mère seulement. La première fête dont je me souviens, c’était quand j’avais cinq ou six ans et que ma grand-mère m’a offert un scooter vert et rose. J’ai chéri ce cadeau et je l’ai utilisé tout le temps. Mes grands-parents sont décédés depuis deux ans et mes souvenirs préférés avec eux étaient lors de nos fêtes de Noël. Mon grand-père me mettait sur ses genoux et nous nous asseyions et mangions des friandises de Noël. Il portait toujours des pulls rouges doux et épais, je les adorais. Ma grand-mère portait des tenues très élégantes, toujours assorties à son manteau de fourrure marron. Son parfum était floral et fort, ça me manque. La nuit est remplie de nourriture, de cadeaux, de rires, de contes, d’amour et surtout de la magie de Noël.

   Cette période de l’année apporte de l’amour et du rire. J’aurais aimé que cette saison dure toute l’année. Dans un sens, le sentiment d’amour et de rire existe toute l’année. Il suffit de bien regarder pour le voir, parce que si on regarde de près, l’amour est partout. Comme un enfant, Noël est une célébration remplie de magie, la magie du père Noël, les cadeaux, les fêtes et quand on devient plus âgé, la magie est toujours là juste sous la forme de l’amour, de la famille, du rire et du bonheur. Je pense que la majorité de mes plus beaux souvenirs sont ceux que j’ai vécus pendant la saison de Noël. C’est pour cette raison; quel que soit l’âge, Noël est une période magique de l’année. La saison de Noël est la saison de l’amour. 

 

Ryan Murphy

Ma vie à la ferme

Chaque jour avant l'école, je me réveillait à 5h30 du matin pour faire les corvées de la ferme. Je devais m’occuper des brebis. C’était la saison où elles mettaient bas. J’ai commencé par
nourrir toutes les brebis qui étaient adultes, alors que les bébés têtaient le lait de leurs mères.
D’abord, je distribuais des céréales et en ai versé dans l’auge. Les brebis faisaient beaucoup de
bruit. Elles bêlaient. Quand elles étaient devenues un peu distraites, j’ai saisi le foin et ai ouvert
la barrière de leur parc et je me suis dirigée vers la place où on gardait le foin. J’y ai jeté des
piles de foin. Après que les brebis ont fini de manger les céréales, elles ont couru à la place où on stockait le foin. Mon travail était très rapide. Quand je finissais, j’aidais mes amies avec leurs
corvées. Typiquement, j’aidais en balayant le sol de la grange, ou en nettoyant les parcs des
vaches. Quand toutes mes amies finissaient leurs corvées, nous apportions du lait et des œufs, qui étaient produits chaque matin. Mon ami ramassait des œufs comme corvée. Nous avons distribué des œufs et du lait à la cuisine pour le petit déjeuner du lendemain. Presque toute la nourriture que nous avons mangée était de la ferme. La nourriture était très bonne, et très fraîche. Après avoir pris mon petit déjeuner, j’allais en cours. Ensuite, je visitais de nouveau la ferme pour une petite pause avant de faire mes devoirs. La ferme était une grande partie de mon expérience loin de ma maison. Cette expérience m'a inspirée à travailler avec les animaux dans le futur. La routine de mes visites le matin et après l'école m’a permis de rencontrer ma vache préférée, j'ai aussi appris à connaître mes amies qui suivaient le même programme que moi.

Carly Goldenberg

 

La dernière Licorne

Aujourd’hui, j’ai regardé un film, The Last Unicorn, (La Dernière Licorne.) L’histoire du
film s’était concentrée sur une licorne, qui était la dernière de son espèce. C’est un film d’enfant,
de 1982. J’aime les vieux films parce que je pense que l’animation est très belle. Dans ce film, la
licorne était transformée en être humain, par un jeune sorcier. Le licorne était fâchée, parce
qu’elle a senti son corps mourir alors qu’elle était dans le corps. C’était une surprise, parce que
les licornes sont immortelles. Mais, à la fin du film, elle a décidé de rester humaine. C’est parce
qu’elle aime les émotions des êtres humains. Elle se sentait joyeuse, triste, en colère, en deuil, et
avait de l’espoir. Les émotions des êtres humains n'étaient pas amusantes ou faciles, mais elles
étaient belles, et elle les avaient méritées. Le film était une leçon pour les enfants sur
l’importance des émotions humaines, et des idées d’innocence et de pureté.

Nahla Yankowy

Mon Premier Cours de Français

Je me souviens du premier cours de français que j’ai suivi. J’avais quatre ans et c’était
dans un camp d’été de mon école avant de m’inscrire à Baldwin. Quand j’étais petite, j’étais très
très timide – je ne parlais à personne. J’avais peur parce que j'étais nouvelle à l’école et je ne
connaissais personne. Nous sommes montés au troisième étage et nous nous sommes assis sur le
tapis sur lequel des lettres de l'alphabet étaient imprimées. J’était assise sur la lettre “m” bien sûr parce que mon nom commence par cette lettre. Il y avait plusieurs autres enfants qui avaient tous des âges différents. Notre professeur, Madame Reistle est entrée en disant un grand “Bonjour!” Elle nous a appris le nom des animaux en français. Elle avait des peluches d'animaux et elle disait les noms des animaux en mongtrant les peluches. Après qu’elle nous a appris ces noms, elle a fait le tour de la pièce et nous a posé des questions. Quelques enfants se sont souvenus des noms d’animaux, mais quand elle a demandé le nom pour “cat” en français, il y avait un grand silence. Elle a regardé autour de la classe et elle m’a regardée. Elle a dit “Maddie?” et très timidement, j’ai dit “chat.” Elle m’a demandé de parler plus fort pour que les autres enfants puissent entendre. Elle savait que je connaissais la réponse, mais elle savait aussi que j'étais trop timide pour parler. Mme Reistle a ensuite été mon professeur de français pendant huit ans. Elle m’a aidée à avoir confiance en moi en ayant elle-même confiance en moi.

Maddie Haugen

 

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